LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
ST et Prévention
Les infections sexuellement transmissibles (IST) ne sont pas une fatalité. Il existe des moyens de les prévenir et d'éviter leur transmission.
La prévention s'appuie sur 4 priorités :
- le préservatif.
- le dépistage.
- le traitement
- l'honnêteté envers son ou ses partenaires
Le préservatif
Le meilleur moyen de se protéger et protéger son partenaire du VIH (virus du sida) et des autres IST est d'utiliser un préservatif:
- pour la fellation (nous ne le dirons jamais assez)
- pour la pénétration (associé à un gel à base d'eau si nécessaire).
- lors de l'utilisation et l'échange de sextoys par exemple !
Ces recommandations sont valables :
- pour chaque rapport sexuel
- avec chaque partenaire dont on ne connaît pas le statut en terme de contamination par le VIH ou les autres IST
- que cela soit pour des rapports femme-homme, femme-femme ou homme-homme.
A noter que si le risque de transmission du VIH par les rapports bucco-génitaux (fellation et cunnilingus) est faible, il est en revanche très important pour certaines IST dont la syphilis (actuellement en nette augmentation en France).
De plus il est important de rappeler que les spermicides locaux (sprays, gelées, ovules) ne protègent pas des IST.
Afin de savoir comment s'utilisent le préservatifs masculin et féminin, cliquez sur le lien suivant :
- Préservatif masculin et féminin (mode d'emploi)
- Que faire en cas de rupture du préservatif ou d'allergie au latex ?
Le dépistage des IST
Les IST se transmettent très facilement. Il n'y a pas toujours de signes visibles.
En cas de doute, si vous avez plusieurs partenaires, et à chaque fois que l'on souhaite arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire régulier, il est important de consulter un médecin pour vous faire dépister.
L'absence de dépistage expose en effet à :
- un diagnostic trop tardif de la maladie (déjà à un stage avancé de son évolution) avec l'apparition de complications parfois graves et plus difficilement soignables. La grande majorité des IST sont facilement traitées lorsqu'elles sont prises au début de leur évolution.
- un risque de surinfection par d'autres IST car certaines IST favorisent l'infection par le VIH (virus du sida) par exemple.
- un risque d'infecter de nouveaux partenaires à chaque rapport.
Le dépistage peut se faire en consultant votre médecin ou en vous rendant dans certains centres spécialisés proche de chez vous :
- Les CDAG : Consultations de Dépistage Anonyme et Gratuit
- Les CIDDIST: Centres d'Information, de Dépistage et de Diagnostic des IST
- Les CPEF : Centres de Planification et d'éducation Familiale
Rappelez vous qu'il n'y a aucune honte à se faire dépister car :
- les IST sont des maladies fréquentes dans la population !
- il est infiniment plus honteux de risquer d'infecter son partenaire que de se faire dépister !
Le traitement des IST
Les IST sont généralement des maladies facilement soignables par des traitements bien connus et supportés par les patients :
Il est indispensable de bien prendre le traitement prescrit par votre médecin et de suivre l'ensemble des instructions de contrôle de l'efficacité de se traitement :
- nouveau prélèvement.
- rendez-vous de consultation de contrôle.
Un traitement mal pris ou incomplètement pris expose :
- à la persistance de la maladie
- au risque de continuer à infecter ses partenaires
- à l'apparition de résistances aux antibiotiques pour cette même maladie (qui devient alors plus difficile à soigner dans le futur).
En ce qui concerne l'infection par le VIH, le traitement post-exposition immédiate participe à la prévention. Pour en savoir plus cliquez sur le lien suivant :
- VIH et traitement post-exposition
Honnêteté envers son ou ses partenaires
Les IST ne sont pas des maladies honteuses. Elles touchent une grande proportion de la population française.
Il est indispensable de prévenir son ou ses partenaire(s) afin qu'il(s) ou elle(s) puisse(nt) également se faire dépister et traiter le cas échéant.
Cette honnêteté aura pour effet de :
- diminuer le risque de transmission des IST entre les partenaires.
- permettre au(x) partenaire(s) de se faire dépister et traiter.
- diminuer le risque de réinfection entre les partenaires (traiter un seul partenaire du couple ne sert à rien).
Rédacteur : docteur Romain GUILHERME
Mise à jour le 29 janvier 2015
Références Bibliographiques:
- E. Nguyen et al. Progression importante des infections à gonocoques en France : données des réseaux Rénago et RésIST au 31 décembre 2009, 2011, Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
- V. Goulet et al., Augmentation du dépistage et des diagnostics d’infections à Chlamydia trachomatis en France : analyse des données Rénachla (2007-2009), 2011, Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
- D. Antona et al. L’infection par le virus de l’hépatite B : une maladie sexuellement transmissible, 2011, Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
- P. Bossi, [Genital herpes: epidemiology, transmission, clinic, asymptomatic viral excretion, impact on other sexually transmitted diseases, prevention, and treatment]., 2002, Ann Dermatol Venereol.
- R. Quentin, Écologie bactérienne vaginale: nature, exploration et prise en charge des déséquilibres, 2006, Mise à jour en Gynécologie Médical du Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français.
- C. Quéreux et al., Condylomes génitaux, 2007, Mise à jour en Gynécologie Médical du Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français.
- A. Bouyssou et al., La syphilis en France : analyse des données de surveillance sur 10 ans, 2000-2009, 2011, Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
- P.Yéni, Rapport 2010 sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH, 2010, Ministère de la Santé.
- Inpes 2011, http://www.info-ist.fr/index.html.