LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
réservatif
Le meilleur moyen de vous protéger du VIH et des autres Infections sexuellement transmissibles (IST) est d'utiliser un préservatif.
Masculin ou féminin il convient de savoir utiliser le préservatif pour maintenir son efficacité protectrice.
Le préservatif masculin : mode d'emploi
Avant toute pénétration (ou fellation), dérouler le préservatif sur le verge en érection.
Qu'il soit muni ou non d'un réservoir, toujours pincer l'extrémité du prévervatif afin de créer une poche qui recevra le sperme.
Il est impératif de se retirer immédiatement après l'éjaculation, tout en maintenant le préservatif. En effet la détumescence physiologique du pénis après éjaculation pourrait être à l'origine de pertes de sécrétions (potentiellement infectieuses) par les bords du préservatif lors de la pénétration vaginale ou anale.
1 préservatif = 1 éjaculation !!!
Il n'est pas rare de croiser des patientes en consultation d'urgences n'arrivant pas à récupérer un préservatif qui a glissé au fond du vagin après l'éjaculation du partenaire. Ce type d'épisode expose :
- à une consultation spécialisée inutile
- à un risque d'infection par le virus HIV ou une autre IST
- à une grossesse
Une fois retiré, le préservatif doit être noué à sa base et jeté à la poubelle (et pas dans les toilettes).
Gel et préservatifs masculins :
Le gel à base d'eau est le complément indispensable en du préservatif en latex en cas de pénétration anale.
Corps gras = Danger :
Il est impératif de noter que les corps gras (beurre, huile, crème solaire, vaseline...) ne doivent pas être utilisé car ils rendent les préservatifs poreux et donc inefficaces !!!
Le préservatif féminin : mode d'emploi
Alternative au préservatif masculin, il est extrêmement utile si le partenaire ne peut ou ne veut pas utiliser le préservatif masculin.
A usage unique, il s'adapte aux parois du vagin.
Il peut y être placé longtemps avant le rapport ou juste avant la pénétration.
Il est en polyuréthane ou mieux (nouvelle génération) en nitrile synthétique.
Après le rapport, pour éviter une contamination, le retirer en respectant les instructions du mode d'emploi. Une fois retiré, le préservatif doit être jeté à la poubelle (et pas dans les toilettes).
Nous vous conseillons de regarder ce petit film de l'INPES (Institut National de Prévention et d'éducation pour la santé) qui permet de mieux comprendre ce qui peut amener à utiliser le préservatif féminin.
Un mode d'emploi explicite est également présenté en fin de film.
Rupture du préservatif : que faire ?
Une rupture de préservatif comprend un risque :
- de grossesse
- et de transmission d’IST (infections sexuellement transmissibles).
Pour le risque de grossesse, il faut :
- prendre la pilule du lendemain rapidement (maximum 3 jours après le risque),
- faire un test de grossesse 21 jours après le rapport à risque. L‘arrivée des règles peut être un premier signe d'absence de grossesse mais un test le confirmera avec certitude.
Pour le risque d’IST, il faut demander rapidement l'avis d'un médecin qui évaluera avec vous la nécessité de se rendre aux urgences de l'hôpital sinon appeler directement le service d'urgences le plus proche de chez vous pour un avis). Dans tous les cas, il est indispensable de rencontrer votre gynécologue afin d'évoquer ce rapport à risque et ses conséquences dans la semaine suivant ce rapport.
Pour plus d'informations vous pouvez consulter la question :
- Traitement post exposition au VIH
Allergie au latex : que faire ?
Une allergie au latex n'est en aucun cas une raison pour justifier la non utilisation du préservatif !!!
En effet, en cas d’allergie au latex, il est possible d’utiliser des préservatifs en polyuréthane ou non allergénique. Il existe également des préservatifs hypoallergéniques, en latex déprotéinisé.
Renseignez vous auprès de votre pharmacien et médecin, de nombreuses solutions existent.
Rédacteur : docteur Romain GUILHERME
Mise à jour le 29 janvier 2015
Références Bibliographiques:
- P.Yéni, Rapport 2010 sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH, 2010, Ministère de la Santé.
- Inpes 2011, http://www.info-ist.fr/index.html.