Evidemment cela dépend des cas :
Il s'agit d'une première prise de pilule ?
- Vous avez des cycles réguliers :
Le premier comprimé de la plaquette doit être pris le premier jour de vos règles.
- En cas d’absence de règles ou de cycles très irréguliers :
Il convient de faire un test de grossesse avant de commencer la plaquette et d’utiliser une contraception locale (préservatifs ou spermicides par exemple) dans l’attente du résultat de ce test de grossesse. Ensuite, commencer la plaquette à n'importe quel moment de votre cycle une fois que vous êtes sûre de ne pas être enceinte (technique Quick Start).
- Dans tous les cas :
Il obligatoire d’associer une autre contraception locale (préservatifs ou spermicides) pendant les 10 premiers jours de pilule de la première plaquette. En effet, la contraception ne sera efficace qu’à partir du 11ème jour de votre première plaquette de pilule.
Il s'agit d'une modification de type de pilule ?
Cela dépend du type de pilule que l’on prenait et du type de nouvelle pilule que l’on va prendre.
1er cas (le plus fréquent) : Une pilule minidosée estro-progestative est remplacée par une pilule minidosée estro-progestative à plus de 15 mcg d’éthinylestradiol.
- Prendre le premier comprimé de la nouvelle pilule exactement le jour où vous auriez du prendre le premier comprimé de votre ancienne plaquette de pilule (même en cas de cycles irrégulier sous l’ancienne pilule). Votre contraception restera alors efficace en continu.
2ème cas : Une pilule minidosée estro-progestative est remplacée par une pilule minidosée estro-progestative à 15 mcg d’éthinylestradiol.
- Prendre le premier comprimé de la nouvelle pilule, le lendemain du dernier comprimé actif (contenant des hormones et non du placebo) de votre ancienne plaquette de pilule.
- Ces pilules étant très faiblement dosées en éthinylestradiol, il est nécessaire de mettre en place une contraception locale pendant les 10 premiers jours de prise de cette nouvelle pilule (même en relais d’une ancienne pilule efficace !!!). A partir du 11ème jour de cette nouvelle pilule minidosée à 15 mcg d’éthinylestradiol, votre contraception est efficace.
3ème cas : Une pilule progestative pure est remplacée par une pilule minidosée estro-progestative (tout dosage en éthinylestradiol) :
- Prendre la nouvelle pilule, le jour suivant de votre dernière prise de pilule progrestative pure. C’est le schéma le plus simple et le plus utilisé.
- Si vous changez pour une pilule estro-progestative à plus de 15 mcg d’éthinylestradiol, la contraception sera efficace en continu.
- Si vous changez pour une pilule estro-progestative à 15 mcg d’éthinylestradiol, la contraception ne sera efficace qu’au bout de 10 jours de prise de cette nouvelle pilule (même si votre ancienne pilule était efficace). Il convient alors d’utiliser une contraception locale durant ces 10 premiers jours (préservatifs ou spermicides).
4ème cas : Une contraception par implant sous-cutanée progestative (Implanon©, Nexplanon©) est remplacée par une pilule estro-progestative minidosée.
- La première pilule de la plaquette devra-t-être prise le jour du retrait de l’implant.
- Si vous changez pour une pilule estro-progestative à plus de 15 mcg d’éthinylestradiol, la contraception sera efficace en continu.
- Si vous changez pour une pilule estro-progestative à 15 mcg d’éthinylestradiol, la contraception ne sera efficace qu’au bout de 10 jours de prise de cette nouvelle pilule (même l’effet contraceptif de l’implant était parfait jusqu’alors). Il convient alors d’utiliser une contraception locale durant ces 10 premiers jours (préservatifs ou spermicides).
Il s'agit d'une prise après une fausse-couche ou une IVG ?
La première prise de pilule doit se faire dans les suites immédiates de la fausse-couche ou de l’IVG. L’effet contraceptif est alors immédiat.
Cette prise de contraception est importante en cas de non désir de grossesses dans les suites immédiates. Il n’est en effet par rare de voir des grossesses débuter immédiatement après la fausse-couche ou l’IVG sans même l’apparition d’un cycle de règles chez la patiente !
Il s'agit d'une prise après un accouchement
Bon à savoir : Sur le plan physiologique, aucune grossesse n’est possible dans les 25 jours suivant l’accouchement.
Dans les 2 mois qui suivent l’accouchement, 3 types de contraceptions hormonales peuvent être proposées sans risque (La mise en place d’un stérilet étant préférentiellement effectuée au-delà de 3 mois après l’accouchement).
Ces 3 contraceptions hormonales ne contre-indiquent absolument pas l’allaitement. Cependant du fait de risques importants de complications vasculaires (formation de caillots dans les veines) dans les quelques jours qui suivent la naissance de votre enfant, il est recommandé de débuter ces contraceptions après un délai variable, selon que l’on allaite ou non.
- Les micro-progestatifs (Microval©, Cérazette©…) :
- Sont utilisés en première intention par les professionnels de santé.
- En cas d’allaitement : débuter la plaquette le 10ème jour après l’accouchement.
- En l’absence d’allaitement : débuter la plaquette le 20ème jour après l’accouchement (ou en relais du traitement bloquant la lactation).
- L’effet contraceptif est alors immédiat, en continuité avec la période sans risque de l’accouchement.
- L’implant sous-cutané progestatif (Implanon©, Nexplanon©) :
- Il doit être inséré entre la 3ème et la 4ème semaine après l’accouchement.
- L’effet contraceptif est alors immédiat, en continuité avec la période sans risque de l’accouchement.
- Les oestro-progestatifs minidosées (à 15 ou 20 mcg d’éthinylestradiol) :
- Sont moins utilisés, car théoriquement plus à risque de complications vasculaires (formation de caillots dans les veines).
- En cas d’allaitement : débuter la plaquette le 20ème jour après l’accouchement.
- En l’absence d’allaitement : débuter la plaquette le 10ème jour après l’accouchement (ou en relais du traitement bloquant la lactation).
Rédacteur : docteur Romain GUILHERME
Mise à jour le 3 février 2015
Références Bibliographiques:
- J.C Emperaire, La contraception hormonale, 2006, Gynécologie Endocrinienne du praticien.
- D. Serfaty, Contraception, 2007, Contraception abrégé Masson.
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