Pourquoi se faire vacciner ?
Environ 80 % des femmes sont infectées par un des virus du groupe HPV au cours de leur vie.
Le cancer du col de l'utérus est principalement la conséquence à long terme (une quinzaine d'années) d'une infection par un des virus du groupe HPV.
Les virus HPV 16 et HPV 18 sont responsables d'environ 70% des cancers du col utérin.
La vaccination réduit le risque d'infection par les HPV 16 et 18 uniquement.
Cette réduction devrait faire diminuer à long terme le nombre de cancers du col de l’utérus dans les populations exposées à la vaccination.
La vaccination n'élimine donc pas totalement le risque de cancer du col de l'utérus.
Quand et qui peut se faire vacciner ?
La transmission de l'infection par les HPV survenant dès les premiers rapports sexuels, il est indispensable de se faire vacciner avant ces premiers rapports.
La vaccination est uniquement préventive : elle est donc inefficace si on a déjà été exposé au virus.
La vaccination est recommandée :
- à 14 ans,
- ou entre 15 et 23 ans dans l’année suivant le début de la vie sexuelle.
Comment se déroule la vaccination ?
La vaccination se déroule en 3 injections qui doivent toutes être effectuées pour que la vaccination soit efficace. Ne réaliser qu'une unique injection serait inutile sur le plan de la protection contre le cancer du col.
Le schéma vaccinal doit donc impérativement se dérouler de la manière suivante :
- 1ère injection dans l’année des 14 ans ou en rattrapage entre 15 et 23 ans.
- 2ème injection 1 à 2 mois après la 1ère injection.
- 3ème injection 4 à 6 mois après la 2ème injection.
Combien coûte cette vaccination ?
Chaque injection revient à 130 euros, soit un coût total de 390 euros.
65 % de ces 390 euros sont pris en charge par l'assurance maladie, le complément étant pris en charge par votre complémentaire santé (mutuelle).
Les patientes bénéficiant de la CMU sont pris en charge à 100% sans aucune avance de frais.
La vaccination ne permet pas de se passer des frottis !
La vaccination ne permet pas une protection contre tous les virus du groupe HPV responsables du cancer du col de l'utérus.
En conséquence de quoi il est indispensable de poursuivre la politique de dépistage actuelle du cancer du col (de 25 à 64 ans, avec au minimum 1 frottis tous les 3 ans).
Il n'en demeure pas moins que le risque d'apparition de cancer sur les frottis est fortement diminué si la vaccination a été correctement effectuée.
Le vaccin associé aux frottis est donc l'offre d'une sécurité maximale dans la lutte contre le cancer du col.
Le vaccin est-il dangereux ?
Ce vaccin a fait l'objet de contrôles rigoureux par les pouvoirs publiques avant et depuis sa mise sur le marché. Il est sans danger prouvé pour la santé.
Les effets secondaires "courants" (moins de 700 cas pour 800000 vaccinées en France) pouvant être rencontrés sont ceux associés à tout vaccin : Démangeaisons, légère rougeur ou oedème au point d'injection.
Plus rarement, des syndromes fébriles accompagnés de douleurs articulaires, et même des malaises, totalement transitoires, ont été rapportés.
A l'heure actuelle, internet regorge de polémiques sur la possible dangerosité de ce vaccin en rapportant des cas isolés de morts subites ou autre maladies particulièrement graves. Aucune association statistique n'a été prouvée entre la vaccination de ces patientes et l'apparition de ces pathologies. On retrouve même au contraire un nombre moins important de morts subites chez les patientes vaccinées que dans la population féminine de même age non vaccinée.
Alors méfions nous des raccourcis faciles et inutiles pour la santé publique qui permettent essentiellement de faire de la "rumeur" sur internet.
Quel vaccin recommander ? Gardasil© ou Cervarix© ?
A l'heure actuelle, 2 vaccins sont proposés sur le marché français.
Le Cervarix© protège contre les infections par les virus HPV 16 et 18, et donc uniquement contre les cancers qui en découlent.
Le Gardasil© protège non seulement contre les infections par les virus HPV 16 et 18, mais également celles secondaires aux HPV 6 et 11 (responsables non de cancers mais de condylomes génitaux).
Rédacteur : docteur Romain GUILHERME
Mise à jour le 29 janvier 2015
Références Bibliographiques:
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