Plusieurs précautions peuvent limiter ces complications ou tout au moins diminuer leurs conséquences pour la mère et le foetus.
Le Jour de la biopsie :
Il n'est pas nécessaire d'être à jeun pour le prélèvement. Il est important que vous apportiez votre carte de groupe sanguin. En cas de groupe rhésus négatif, il sera nécessaire de faire une injection intraveineuse d'immunoglobuline anti D (Rhophylac©) pour éviter une immunisation rhésus contre les globules rouges du foetus.
Après la biopsie :
Le prélèvement n'est pas douloureux (généralement pas plus qu'une prise de sang). Cependant il est parfois possible de prévenir l'apparition de petites contractions en administrant un antispasmodique (Spasfon©) juste après la biopsie.
Vous pourrez rentrer chez vous rapidement après le geste. Il est souhaitable de rester au repos le jour même de l'examen, mais il n'est pas nécessaire de rester alitée. Un repos de 24 heure supplémentaire peut être proposé en cas d'activité professionnelle physique.
Dans les heures ou jours qui suivent le prélèvement, il est nécessaire de consulter d'urgence en cas de pertes de sang ou de liquide, d'apparition d'une fièvre, de douleurs ou de contractions utérines persistantes malgré la prise d'antispasmodiques.
Voir aussi : La suite de notre Dossier Biopsie de trophoblaste :
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Rédacteur : docteur Romain GUILHERME
Mise à jour le 23 septembre 2012.
Références Bibliographiques:
- Fiche d'information destinée aux patientes : Biopsie de trophoblaste, 2012, Collège National des Gynécologue Obstétriciens Français
- F. Jacquemard, Moyen Invasif d'exploration foetale : Ponction de villosités choriales, 2003. Médecine Périnatale.
Biopsie de trophoblaste : Les précautions à prendre
Risques liés à la Biopsie de trophoblaste ?
La biopsie de trophoblaste (aussi appelée ponction de villosités choriales) est un geste invasif spécifique à la grossesse, c'est à dire qu'il associe non seulement une effraction de la peau maternelle mais également une pénétration au sein du trophoblaste (futur placenta du foetus) afin d'en prélever des fragments qui seront analysés.
Par conséquent la biopsie de trophoblaste comporte des risques de complications pouvant aboutir à des fausses couches et accouchements prématurés.
La réalisation d'une biopsie de trophoblaste, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de fausse couche ou accouchement prématuré autour de 1 %. Ce risque de fausse couche ou accouchement prématuré est maximum dans les 8 à 10 jours suivant la biopsie.
La biopsie de trophoblaste est associée à 3 principales complications :
- Les Métrorragies (hémorragies provenant de l'intérieur de l'utérus) :
Elles sont particulièrement rares en cas de prélèvement par voie transabdominale (par rapport à la voie vaginale). Dans 4 % des cas, ces saignements évoluent vers la formation d'un hématome des membranes amniotiques (décidual) dont le pronostic est généralement très favorable. Cependant, ce type d'hématome peut potentiellement aboutir à un arrêt de grossesse, un accouchement prématuré et/ou une infection de l'oeuf (infection ovulaire).
- L'infection ovulaire :
Quand le geste est effectué par voie transabdominale, l'infection est de fait très rare si les conditions d'aseptie ont été respectées et qu'aucune anse digestive maternelle n' a été traversée lors du prélèvement. Des circonstances de prélèvements longues et difficiles, augmentent ce risque d'infection ovulaire. Dans tous les cas, l'apparition d'une fièvre, contractions utérines et pertes sales après une biopsie de trophoblaste doit faire évoquer et parfois provoquer l'expulsion foetale en urgence pour éviter de mettre en danger de façon sérieuse la santé de la maman (septicémie, état de choc).
- L'Immunisation rhésus chez les patientes de rhésus négatif :
En cas de rhésus maternel négatif et rhésus foetal positif, l'effraction placentaire lors du prélèvement est à risque de faire apparaitre des anticorps anti-rhésus positif chez la maman. Ces anticorps peuvent être à l'origine de complications graves pour la fin de la grossesse actuelle mais également pour des grossesses ultérieures. Ainsi en cas de groupe rhésus maternel négatif, il sera nécessaire de faire une injection d’immunoglobulines anti D pour éviter cette immunisation sanguine chez la maman.
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Dernière mise à jour du site:
Le 5 janvier 2015
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